Je dédie cet article à la mémoire de Madame Solange Fernex, de messieurs Théodore Monod, Lucien Kiang et Georges Krassovsky ; ainsi qu’à mes ami-e-s Albine Caillié, Joëlle Vérain, Léna Belloy, Marie Vaillant, Aline Pauchard, Lucie Laporte-Berne, Denis Caillié, Gérald Leprieur, Jean-Luc Vialard, Vincent Granouillac, Fabrice David, Christian Roy, Eric Petetin, Pierre Merejkowsky et Jean-Michel Jacquemin Raffestin, qui ont, toutes et tous, fait du jeûne de Taverny un évènement symbolique et historique des luttes antinucléaires.
Oublier.
L’oubli est la seule issue pour tous les violents menteurs.
Faire table rase du passé, voilà l’insulte permanente à notre intelligence.
N’oublions jamais, que celles et ceux qui nous insultent, osent aussi prétendre faire notre éducation populaire.
Ils sont comme tous les pseudos anarchistes qui radotent :
Ni oubli, ni pardon !
Sans Dieu, ni maître, qu’est leur pardon ?
...Si l’effort est trop grand pour la faiblesse humaine
De pardonner les maux qui nous viennent d’autrui,
Épargne-toi du moins le tourment de la haine,
À défaut de pardon, laisse venir l’oubli...Alfred de Musset, Nuit d’octobre, 1837
C’est Léthé de notre urgence ?
...Le secteur du nucléaire civil - troisième filière industrielle du pays - doit quant à lui disposer des moyens financiers et humains à la hauteur des enjeux, tant au plan national qu’international.
Ce secteur, qui constitue un atout doit être conforté pour relever les défis d’une énergie décarbonée et accessible à tous, EDF doit procéder à d’importants investissements. A l’instar d’autres pays européens, le grand carénage doit permettre la rénovation, le remplacement de matériels, l’intégration de mesures post-Fukushima afin d’assurer le prolongement de la durée de vie des centrales en toute sécurité...
(Source : http://www.pcf.fr/85191)
Tous les collaborateurs de l’inique cinquième République française ont le devoir d’entretenir l’oubli des victoires populaires non violentes passées.
C’est un devoir institutionnel et privé, indispensable à la poursuite de la suicidaire marche en avant des profits financiers, cette nuisible logique commerciale et ses guerres concurrentielles permanentes à l’origine de tous les criminels pillages et gaspillages.
Les complicités intéressées des états-majors politiques et syndicaux, pour une gestion pérenne du nuisible esclavage salarial, doivent entretenir ce vital oubli des masses, cet oubli indispensable au bien être illusoire des peuples nantis, dans l’ignorance des véritables enjeux.
Les 300 armes thermonucléaires françaises sont des facteurs de paix, qui ne seront les objets d’aucune économie budgétaire, le nucléaire est l’indispensable puissance militaro-industrielle d’un État-nation qui représente moins de 1% de la population humaine terrestre.
Oublions les signataires de la création de BURE !
Cette criminelle insoumission mémorielle permet de fustiger tous les empêcheurs de militer en rond, tous les dénonciateurs des boutiquiers de l’opposition institutionnelle, agréée par le violent système mercantile mondialisé.
Le bonheur des pacifistes, c’est l’oubli de leurs commerces ?
Les non violents sincères deviennent, malgré eux, les électrons libres de la mémoire vive de nos vitales luttes, les mémoires mortes institutionnelles et privées subissent ces remontées mémorielles nauséabondes, comme autant d’inacceptables violences, comme autant d’impertinents manques de respect.
Oublier ou réécrire le passé ?
D’où vient cette statue, pourquoi n’est-elle pas documentée par une plaque commémorative ?
Où est passé notre ginkgo biloba ?
En 2002, Madame Solange Fernex nous a parlé des croisières organisées par des laboratoires pharmaceutiques, auxquelles étaient invités des députés européens, quinze jours de croisière, tous frais payés, pour deux heures de conférence lobbyiste. Quand viendrait le moment de voter...
Nous sommes majoritaires, nous sommes des démocrates, nous sommes le seul vrai pouvoir, nous sommes les fondations d’un futur débarrassé des mensonges de tous les nuisibles empoisonneurs publics et privés, grâce à la mémoire retrouvée de toutes nos erreurs passées.
Marcher c’est bien, à la seule condition que ce ne soit pas sur de criminelles voies pavées de nuisibles développements durables et de dangereuses et irrévocables délégations constitutionnelles, mais antidémocratiques.
Celles et ceux qui font carrières en effaçant les traces et/ou qui y substituent des traces préfabriquées sont responsables et coupables.
Qu’ils nous pardonnent notre pouvoir de mémoire et sa libre expression.
Leur présomptueux écueil sera d’avoir oublié ce que nous sommes.
Amitiés fraternelles, Solidaires & AntiNUcléaires.
Pierre Roullier, alias Roger Nymo